L'univers Boomsaveurs ou l'histoire d'une petite Thaï

J’ai le plaisir de vous présenter mon univers culinaire et pour cela, voici une petite histoire.

Il était une fois...

En février 1995, une petite Thaï vola pour la première fois dans un avion. De Bangkok, Chalinee arriva à Zürich, elle vit pour la première fois son nouveau papa et comprit qu’elle aura une nouvelle famille et vivra désormais, pour la première fois, avec sa vraie maman. Ce jour-là, en direction de La ville de La Chaux-de-Fonds, elle vit pour la première fois de la neige voltiger. La magie s’oppère. Le lendemain, elle mit pour la première fois des patins à glace pour glisser sur un lac. Le weekend suivant, elle aura aux pieds des patins plus longs qui permettent de glisser en pente sur de la poudre blanche. Du haut de ses sept ans, elle comprit qu’elle devait s’adapter à ce nouvel univers, tant bien que mal elle dû trouver des repères. Des nouveautés culinaires apparurent : manger des pâtes au lieu du riz, des cornflakes avec du lait le matin au lieu des légumes avec une pâte de piment et du riz (à savoir qu’en thaïlande tous les repas se serve avec du riz, sauf des plats de nouilles), de la choucroute au lieu d’un légume fermenté à la thaï, des spaghettis à la bolognaise, le gratin dauphinois, le lapin polenta, toutes sortes de déclinaisons d’épinards (alors qu’elle pensait au gratin de côte-de-blettes ne sachant pas que les épinards et les blettes sont deux légumes bien distincts). Heureusement, sa maman préparait un jour sur deux de savoureux mets d’origine thaï.

Le début de boomsaveurs, c'est baume-saveurs...

Comme un baume, les odeurs de lait de coco et de citronnelle adoucissent ma nostalgie. La salade de papaye me fortifie et me rappelle mon origine lointaine. Le tom yam m’encourage et me réchauffe lors des hivers rigoureux.

Parallèlement à mon amour pour la cuisine thaï, mon amour pour la nature s’accroît. Très vite, j’observe que notre mode de vie capitaliste nuit à notre environnement, à notre santé physique, puis à notre santé mentale. Consommer le plus sainement possible devient primordial. Je m’immerge dans les bouquins de permaculture et avec le temps, “qui se ressemble, s’assemble”, mon entourage a changé. Consommer végétarien, bio, local ou pro zéro-déchet, les discussions et débats s’entremêlent.

Ce qui est certain pour moi, c’est qu’on ne fait pas subir à l’autrui ce qu’on ne souhaite pas que l’autrui nous fasse. Manger une viande issue de tout espèce qui fut vivant n'est-il pas participer à sa mort ou/et à son esclavage avant ça ? Je n’ai pas la réponse exacte.

Cependant, je mène mon pèlerinage pour devenir végétarienne. Pourtant... c’est tellement bon un tom yam aux crevettes ou un Laab de poulet. Tout n’est que question de désir et de sensation selon l'apprentissage du Vipassana. Dans ma tentative de consommer de moins en moins de viande, de nouveaux mets se livrent à moi et la créativité afflue sans cesse.

Mon amour pour les saveurs et mes expériences en tant que traiteur, dès l’âge de 18 ans, m’ont conduit ici et maintenant à partager des connaissances culinaires et de bons repas.